Neuralnoise le 20 mars 2011

Une fois encore, l’Arethusa reprend forme au sein de l’espace réel, non loin de la zone indiquée sur la carte Eldar. Une dizaine d’heures plus tard en se laissant dérivé, le vaisseau se dirige vers l’astre en question : une géante gazeuse auréolée d’anneaux. Durant l’approche, Prateus réalise un scan de la planète et reçoit en retour des échos fantomatiques de débris et de rochers à l’aide des angurosenseurs issus des anneaux. Parmi ces échos, l’un d’entre eux est entièrement différent mais reste impossible à remonter bien qu’une zone particulière ait été déterminée. Bien décidé à trouver ce pourquoi ils sont venus, les explorateurs se préparent à embarquer dans l’unique Cotre de combat restant sur l’Arethusa. Dans le même temps, le navigator Thanwen leur fait savoir la nécessité de ses services quant à la certitude de trouver à nouveau de la technologie Eldar et se prépare donc lui aussi en conséquence de cause. Une fois tout mis en ordre, l’équipé à bord de la navette réalise sa sortie dans l’espace en se dirigeant vers les anneaux et plus précisément vers la zone d’où provient l’étrange écho. A mesure qu’ils séparent la distance, les débris se précisent : des vaisseaux, les anneaux sont en fait constitués de navires dans des états extrêmes allant du simple morceau de coque à presque l’entièreté. Cimetière était le terme qui venait à l’esprit des libres-marchands.

Plusieurs heures passées à la recherche de la provenance de l’écho, Layanna se décide à rejoindre Prateus dans le cockpit de la navette en essayant d’améliorer la précision des senseurs. L’opération se retrouve être concluante bien qu’imparfaite car au lieu de déterminer avec exactitude la position de l’écho, Layanna ne réussit qu’à tracer l’écho. Prateus se retrouve alors à suivre à travers les anneaux l’écho rebondissant sur les débris et les rochers. Quelques dizaine de minutes plus tard, ce qui aurait pu passer pour un débris se révèle rapidement être une construction qui étrangement semble être au centre d’une zone toute relative où aucun objet ne l’entoure. La construction ressemble à une tour d’une cinquantaine de mètres de hauteur, ouverte sur le vide via plusieurs arches transperçant les murs eux mêmes composés d’une matière à présent familière : de la moelle spectrale. Une fois arrivée à proximité en haut de la tour, les voyageurs du vide se préparent à réaliser leur sortie dans l’espace en enfilant des combinaisons spatiales. Durant la recherche de cette station, ils ont pu remarquer l’état de stress de Thanwen, état qui ne s’arrange pas alors qu’ils lui annoncent qu’ils vont devoir sortir dans l’espace. Usant des bons mots, les explorateurs rassurent la navigator sur le besoin de la mission et là sûreté de l’opération. La porte arrière du Cotre s’ouvre alors qu’Oldvein amarre l’appareil d’un tir d’harpon dans la moelle spectrale.

La sensation de gravité zéro les surprends quelques instants mais ils poursuivent leur avancée en passant l’arche du niveau le plus élevée de la station. A l’intérieur du bâtiment, le sol est entièrement de gravure et de joyaux formant une carte similaire à celle découverte sur Quppa-psi-12 mais à l’agencement différent. Thanwen prévient alors les explorateurs que la lecture lui prendrait une petite heure, ce à quoi ils décident de visiter le monument dans l’attente de retourner à l’Arethusa. La visite est de courte durée, hormis des escaliers taillés à même le moelle spectrale, la station est vide de tout. Ils assistent néanmoins au lent balais des débris et rocher des anneaux de la planète gazeuse. Parmi ces débris de vaisseaux, Oldvein reste interloqué. Perdu dans ses pensées à la recherche des connaissances inculquées à la Schola Progenium, l’Arbitrator se rappel d’un nom : le Light of Terra. Oui, c’est cela. Le vaisseau dérivant à quelques kilomètres de là est bel est bien le légendaire antique  navire de guerre célèbre pour sa participation à la croisade d’Angevin et sa regrettable disparition lors d’un voyage Warp. Mais l’émerveillement laisse rapidement place au grésillement du vox link de Thanwen indiquant qu’il en avait terminé la lecture et qu’il souhaitait retourner dans ses quartiers le plus rapidement possible. Ne le faisant pas attendre, les explorateurs retournent prestement sur le Cotre puis se dirigent vers l’Arethusa mais le retour est perturbé par un signal étrange, des perturbations statiques inondes les systèmes de communications du Cotre. Au milieu des bruits, la voix agitée de l’officier de garde de l’Arethusa est confuse et difficile à percevoir puis plus rien. Arrivée à proximité du hangar d’embarquement, l’officier de garde contacte à nouveau le Cotre, cette fois ci sa voix est clair et celui ci se fait rapidement interrogé par les explorateurs sur ce qu’il s’est passé. Ils apprennent alors qu’une communication est parvenu jusqu’à l’Arethusa et dont l’enregistrement disait :

« Étrangers, frères voyageurs, voyez le Light of Terra ! Par tous les saints de l’Empereur, je vous ordonne de me prêter assistance… La souillure de l’abysse a corrompue tant de mes serviteurs… Je les ai perdus, perdus… Toutefois, je… Je voudrais voyager une fois encore, me débarrasser des ténèbres et faire briller la lumière au plus profond de l’abysse… Portez moi secours, frères voyageurs, portez moi secours ! »

A peine arrivé sur leur vaisseau, les explorateurs repartent aussi sec en direction du Light of Terra poussé par les désirs de venir en aide des survivants d’un vaisseau mythique que par les richesses qu’il puisse receler.

Alors que la navette parcourt les flancs titanesques du navire de guerre, les explorateurs s’émerveillent devant un tel spectacle bien que celui ci soit dans un piteuse état. Après concertation et à l’unanimité, ils décident de trouver l’accès le plus proche de la passerelle de commandement et s’amarrent alors à une baie d’appontage un niveau en dessous de leur objectif. Plusieurs minutes sont perdues à pratiquer un accès à travers les lourdes portes blindées de la baie à l’aide d’un découpeur laser. Les libres-marchands posent alors les pieds sur le Light of Terra se trouve une petite pièce, il s’agit d’un sas de décompression. Quelques mètres plus loin une nouvelle pièce se découvre à travers d’épaisses vitres de plastek, les casiers ornant celles ci sont ouverts, certains forcés et le sol est souillé de saleté et de tâches brunâtres. L’éclairage vacillant ajoutait un sentiment morbide à la scène tandis que les explorateurs se mettaient à plusieurs pour pousser la porte menant à la pièce jusqu’au bout du renfoncement qui l’a dissimulait dans un grincement métallique. Souhaitant accéder rapidement à la passerelle de commandement sans s’attarder, ils passèrent par le prochain accès pour se retrouver face à trois anciens  cadavres mutilés. D’un coup d’oeil, Oldvein avait remarqué qu’ils portaient une sorte marque proche de ce qui pourrait correspondre à celui des artilleurs. Tandis que les explorateurs se questionnaient sur le destin des membres de l’équipage, ils cherchaient un moyen d’accéder au niveau supérieur. Durant leur parcours, des bruits de pas de pas précipités résonnaient dans les couloirs, impossible d’en déterminer la provenance. Au détour d’un passage, une demi douzaine de corps pendus, vêtus de combinaisons spatiales rapiécées et autres morceaux de plaques protectrices et matériaux d’isolation. D’une pièce à une autre, la température subissait des écarts alarmants. Au sol, certaines plaques gravitationnelles les obligeaient à se mouvoir en apesanteur. Jusqu’à ce qu’ils trouvent l’accès le plus proche : une cage d’ascenseur aux portes pliées vers l’extérieur et émaillés de rayures. S’ensuit alors un court instant d’escalade durant lequel les explorateurs doivent faire avec le missionnaire que Severus a décidé d’amener avec lui pour parfaire son apprentissage. Non sans mal, ils arrivent à grimper jusqu’au niveau supérieur où les portes de la cage d’ascenseur sont manquantes. Rapidement, ils trouvent leur chemin vers la passerelle de commandement et découvrent ce qui était autrefois un splendide pont d’un glorieux vaisseau devenu à présent une crypte poussiéreuse jonchée de détritus.

En quête d’informations, Prateus se dirige vers les commandes du Light of Terra pour vérifier l’intégrité du vaisseau et du champ de Geller tandis que Severus avait porté son attention vers le journal de bord. Après quelques minutes de collectes d’informations, Prateus avait déterminé que le navire était alimenté avec les ressources minimum et que la plupart des systèmes de survie fonctionnaient encore. Quant à lui, Severus avait trouvé les dernières du journal. Ce qu’il y avait découvert l’avait plongé dans la torpeur. En effet, le dernier message évoquait l’intrusion au sein du vaisseau d’un groupe de trois individus composé d’une femme et de deux hommes qui ont sabotés le navire et provoqués l’échouage du Light of Terra hors du Warp. Certains des explorateurs avaient alors eu une épiphanie. Une image pix parasitée ne laissait aucun doute sur l’origine de ces saboteurs, il s’agissait bel et bien de Severus, Layanna et Oldvein* ! Non loin de là, le missionnaire était blême.

 

* : cette révélation a été introduite après un scénario lors duquel le groupe alors composé de Severus, Layanna et Oldvein avaient dut faire face aux caprices d’un possédé qui les avait transporté à travers un songe dans lequel ils passaient d’une réalité à une autre sans savoir si tout était réel ou non. Dans la première, ils étaient dans un village d’une planète désertique type Iocanthus et s’étaient confrontés aux Servants de l’infamie. Dans la seconde, ils étaient à bord d’un vaisseau en plein voyage Warp et au champ de Geller vacillant où ils devaient relancer l’Esprit de la machine pour éviter de disparaître dans les ténèbres.

Catégories: Dark Heresy

Laissez un commentaire

Pix enregistrements


Articles populaires
  • None found
Liens utiles