Le marchand Xenos ordonne aux explorateurs de retourner au plus vite à leur navette tandis qu’il disparaît au détour d’un couloir en empruntant un autre passage. L’alarme de son vaisseau résonne au rythme du pas de course des libre-marchands qui embarquent sur leur navette et sortent aussitôt des entrailles du vaisseau Xenos. L’Arethusa enclenche ses moteurs subluminiques au maximum et se dirige alors en direction de la planète, réceptionnant dans la foulée la navette. Après avoir donné quelques ordres, les voyageurs du vide se dirigent avec empressement jusqu’à la passerelle de commandement pour être assommé par les ordres et les informations. La planète se révèle être Quppa-Psi-12, un monde luxuriant où se mêle forêts, jungles et lacs.
Les quelques heures nécessaires pour arriver en orbite de la planète sont mises à profit pour préparer un groupe d’exploration constitué des explorateurs, de dix fusiliers et d’un missionnaire. Un Cotre de combat est appareillé puis Sholto Unwerth signale l’arrivée de son vaisseau en orbite de la planète et sans attendre, le Cotre file en direction de la surface et entame sa descente grâce au pilote décérébré sous la surveillance de Prateus qui remarque alors sur les senseurs des constructions dans une zone bien spécifique de la planète. De son côté, Severus ressent l’émanation psychique de cette zone, sans pour autant deviner exactement de ce qu’il en retourne. Alors que le passage dans l’atmosphère est achevé, les lumières du cockpit s’affolent. Inquiet, Prateus relève les informations et découvre qu’une puissante force vient de s’activer. La seconde suivante, le Cotre réalise une embardée, puis une autre et encore une autre. L’équipage doit se tenir comme il peut à l’intérieur de la navette. Ces turbulences n’ont rien de naturelles, quelque chose cherche à les faire s’écraser. Le pilote peine à garder le contrôle de l’engin et entame une chute catastrophique en direction de la surface. Tant bien que mal, Prateus tente de stabiliser l’appareil en minimisant les effets de cette puissante force. Mais rien n’y fait, le Cotre survole la zone repérée précédemment, file au dessus de la canopée puis encaisse les branches les plus hautes à grande vitesse jusqu’à pénétrer à l’intérieur même de la jungle et s’écraser sur le sol en creusant un profond sillon long d’une centaine de mètre.
Tous les bruits environnant sont assourdis, il faut lutter pour ne pas tomber dans l’inconscience, les alarmes du cockpit poussent leurs derniers sons avant de s’éteindre pour de bon. Sous le choc, les dégâts constatés sont énormes, le Cotre est hors d’usage, le pilote est mort, il n’y a plus de système pour communiquer avec l’Arethusa, Prateus est dans un sale état et un fusilier est décédé après avoir été écrasé contre une paroi par plusieurs personnes. Une porte latérale s’ouvre, laissant s’engouffrer l’air chaud et humide et les bruits de la faune principalement insectoïde. L’équipage s’extirpe tant bien que mal de la carcasse de l’appareil et se prépare à entamer la route menant jusqu’aux constructions. Mais à peine sont ils tous sorti du Cotre qu’un vrombissement digne d’un moteur de Chimère résonne au dessus deux. De la cimes des arbres surgit un énorme insecte comparable à frelon doté de trois paires d’ailes. La bête se dirige vers la navette puis se pose dessus et, après avoir révélé son dard imposant, empale celle ci à plusieurs reprises. Désireux de ne pas perdre tout espoir de remettre sur pied le Cotre, l’équipage ouvre le feu sur l’insecte après avoir constaté l’inefficacité du lance-flamme de Severus. Le frelon géant est rapidement mis hors d’état de nuire au prix de la vie d’un fusilier. Aidé par son missionnaire, Severus s’occupe des blessés comme il le peut avant que d’entamer le périple à travers la jungle. Il faudra cinq jours aux explorateurs pour trouver les constructions psychiquement actives. Tout au long du voyage, il leur aura fallut repousser les faibles attaques de la faune en découvrant au fur et à mesure de leur avancée des bâtiments aux formes gracieuses et au matériau reconnu comme étant de la moelle spectrale mais pour la plupart endommagés et envahis par la végétation.
A la moitié du cinquième jour, les explorateurs découvrent au détour d’une colline un bâtiment imposant, bien plus que ceux découverts ces derniers jours. Les paroles du marchand Xenos reviennent à eux, il doit s’agir du temple. Leur bonheur est de courte durée car en contre-bas, un libre marchand accompagné d’une trentaine de fusiller ainsi que Krawkin Feckward et une vingtaine de ses sbires parcourent la petite vallée constellée de ruine menant au pied du temple. Les voyageurs du vide et leurs hommes descendent prestement la colline en direction de la première ruine qui leur servirait de couvert, se faisant le plus discret possible. A peine sont ils arrivés que des détonations résonnent dans les ruines. Cherchant leur adversaires, ils comprennent rapidement que Feckward et Bastille échangent des tirs. Réfléchissant a un plan d’action, de l’autre côté de la petite vallée, Charlabelle fait elle aussi son apparition. Puis quelque chose se passa. Dans l’esprit de Severus, Samaël revenait le narguer. Après s’être mutuellement renvoyé les politesses habituelles que peuvent avoir un ecclésiaste et un démon, ce dernier prétexte s’ennuyer et compte bien pimenter le jeu. La seconde suivante, un bang sonore et lumineux retentit au dessus de leur tête. Une seconde encore et les coups de feu s’arrêtent. Une dernière et les ruines derrière lesquelles se cachent les explorateurs se font canarder. Rapidement, ils évoluent à travers la vallée, utilisant le décor pour couper les lignes de vue de leurs opposants tout en avançant progressivement en direction du temple. Ils se retrouvent alors face à Charlabelle accompagnée de son garde du corps et de quatre Kroots. Les armes levées, prêtes à faire feu, les deux groupes se regardent en chien de faïence pendant plusieurs secondes avant que Prateus fasse le premier pas en abaissant son fusil laser long. La tension retombe bien que les tirs continuent à grêler leur position. Les négociations débutent, Charlabelle est prête à coopérer si les explorateurs la laissent aller découvrir ce qu’il y a ici. Une fois le marché conclus, près de l’endroit où sont précédemment apparus les explorateurs, Hadarek Fel descend la colline. Les libres-marchands commencent alors à répondre aux tirs combinés de Feckward et de Bastille et alors que l’affrontement s’enlise, un instant avant que cela ne se produise, Severus ressent une puissante force s’éveiller puis une onde de choc psychique explose du temple, balayant la vallée et fauchant les esprits. Seuls Severus, Prateus et Oldvein encaisse le choc sans sourciller. Layanna quant à elle, tombe inconsciente et dans les limbes, une vision apparaît semblable à celle des Sept Oracles. Durant la minute que dure cette vision, elle aperçoit une rune représentant la Perle Funeste, celle ci se scinde en plusieurs morceaux qui filent à travers l’espace et viennent s’écraser à la surface d’autant de mondes qu’il n’y a de fragments. Alors que Layanna se remet péniblement de ce qu’elle vient de subir, elle constate que les coups de feu se sont stoppés, au côté de ses compagnons, elle observe un crépitement venir d’une plateforme du temple, située à une vingtaine de mètre du sol. Les éclairs grandissent rapidement et après un flash lumineux, ceux ci laissent place à six humanoïdes aux casques effilés : des Eldars ! A peine sont ils arrivés sur cette plateforme qu’ils entament une sorte de rituel. Grâce aux connaissances de Layanna et des facultés psychiques de Severus, les deux explorateurs comprennent que ces eldars tentent de faire disparaître le temple en le déplaçant hors du temps. S’ils veulent découvrir la Perle Funeste, le rituel doit être interrompue !
